Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 00:19

Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur prolixe, voici un petit résumé. C'est un grand écrivain de la fin du XIXème et du XXème siècle, figure de prou du nationalisme républicain, que nous avons d'ailleurs décrié dans un article précédant, mais dont les qualités littéraires sont probantes, puisqu'il fut admis à l'Académie Française en 1906. De plus, il eut de bonne relation avec Léon Blum et encouragea la carrière d'Aragon, même s'il marqua jusqu'à sa mort une réelle sympathie pour l'aventure intellectuelle de l'Action Française, même s'il n'était et ne fut jamais royaliste.

Pour revenir au livre proprement dit, dont je vais traiter (en quelques lignes, on pourrait en dire beaucoup, mais nous allons faire cours), Amori et Dolori Sacrum est plus un recueil de nouvelles, qu'un véritable roman.

Dans la première « nouvelle », c'est un récit de voyage qui s'intitule la mort de Venise, où il passe en revu les grands hommes qui ont passé cette ville, qu'il considère à juste titre, non comme la ville des amoureux (qu'elle est devenu dans notre modernité), mais plus comme un refuge de ceux qui ont tous perdu puisque cette « ville privée de son sens historique, et qui n'agit plus que par sa régression, nous enveloppe d'une atmosphère d'irrémédiable échec. Ville vaincu, convenable au vaincu. » Mais ce texte n'est pas non plus d'une noirceur sans fond, où il ne ferai que critiquer la ville au mil canaux, non ; il va voir le vrai venir avec ces populations que nul touriste ne veut voir, ni ne veut rencontrer, les ''sans grades '' dans les cloaques entourant les palais, montrant ainsi la décrépitude de Venise.

Dans sa seconde nouvelle, Stanislas de Guaita, il fait l'éloge posthume d'un de ses anciens amis de lycée de vieille extraction nobiliaire de Lorraine, qui est un personnage en soi, notamment sur tout ce qui est de la renaissance du spiritisme en France à la fin du XIXème siècle ; mais au travers de son ancien, on y voit transparaître ces jeunes années avec le sentiment que c'est un passé irrévocablement passé, mais sans la niaiserie romantique qui est encore de bon aloi dans nos livres contemporain.

Après, se trouve une critique littéraire sur un livre de Constantin Chritomanos sur l'impératrice d'Autriche Alexandra, qui pourrait être la vivant personnage du titre amour et douleur sacré. Cette femme est montré dans toute sa folle beauté et dans sa grandiloquente douleur. Une majesté qui ne peut être telle que son rang lui impose. Barrès montre par là, que l'on peut être impératrice et en même temps femmes, mais que le rôle d'impératrice peut faire disparaître celui de femme, devant l'écrasement de la charge, supprimer le moi individuel se fondant dans un principe servant la collectivité, même si cette dernière tente de résister, mais elle ne le peut et quand elle est assassiné « Jam transiit ; elle était déjà passé outre... L'imbécile Lucchéni a tué une morte. ».

Les trois dernières nouvelles sont deux récits de voyage, l'un à Pau, où il voit une approche de la mort car c'est un lieu de calme et de repos perpétuel et l'autre texte, se déroule le 2 novembre, jour de la fête des morts, en Lorraine, où il fait l'éloge de sa terre en la présentant comme le rempart de la civilisation latine contre le germanisme. La nouvelle intercalé entre ces deux textes est un discours que Barrès a prononcé lors de l'inauguration de la statue de Leconte de Lisle.

L'unité de ce livre se forme donc par le thème central, comme il est d'ailleurs central dans notre vie, il tourne autour de la mort, de la déchéance qui nous adviendra tous. Venise s'est dégradé et il ne lui reste plus que quelques charmes d'autrefois, tout le reste par à l'abandon ; les gens sur lesquels ils s'arrêtent sont les auteurs de ce jeux littéraires, qui sont grands parce qu'ils sont morts et qu'ils ont été infiniment humain. Les récit de voyages quant à eux, montrent que nul localité est épargné et que rien ne s'arrête avec nous, car nos enfants poursuivent nos réalisations : « nous sommes le prolongement de nos pères et mères. »...

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
J'ai arrêté rapidement ma lecture ; trop de fôtes d'aurtografe ....
Répondre
T
Quand on prétend commenter un écrivain, quel qu'il soit, la moindre des choses serait d'écrire en français. Ce scribouillard mériterait un coup de fouet par faute d'orthographe ou de français.
Répondre