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17 juillet 2017 1 17 /07 /juillet /2017 12:54

L’Indochine, que de souvenir, que d’espoir déçu pour notre pays, que de grandeur brisée… Pour mémoire, l’Indochine est une réalité géographique comprenant les pays se situant entre l’Inde et la Chine à savoir l’ancienne Indochine Française (Vietnam, Laos et Cambodge) ainsi que la Birmanie, la Thaïlande, la Malaisie et Singapour. Dans cet article, nous regarderons avec plus d’intérêt nos anciennes colonies car ce sont elles qui peuvent présenter le plus d’intérêt et le plus d’opportunité pour notre pays et pour en faire une base de rayonnement pour notre pays dans cette zone.

Ces trois pays (Vietnam, Laos et Cambodge) ont vécu différemment la séparation d’avec la métropole, avec plus ou moins de douleur ou de tristesse. L’image traditionnelle qui ressort de cette région du monde est l’image de la guerre d’Indochine (avec la 317e section par exemple) ou celle de la Baie d’Halong (que l’on voit dans James Bond contre Docteur No), alors que ces pays évoluent à une vitesse phénoménale. Les villes champignons poussent et la Chine y délocalise ses entreprises à faibles valeur ajoutée.

L’Indochine, entre souvenir et renouveau

Le Vietnam,  un autre paradigme communiste

Le Vietnam est le pays le plus développé des trois, avec un système communiste garant de l’ordre mais qui s’adapte raisonnablement à l’économie de marché depuis le VIe congrès du parti communiste en 1986 avec une politique de " renouveau " (Doi Moi).

Pour mémoire le Vietnam est devenu communiste avec l’aide de l’URSS et non de la Chine et a repoussé une invasion de la Chine, lors de la guerre du Vietnam mené par les occidentaux.  L’anglais y prend une place plus importante, même si la France réussi à maintenir sa présence, notamment dans l’enseignement, et que le français est la langue du Vietnam à l’ONU. De plus, la communauté de francophone est assez présente  et innerve l’ensemble de la société, même si ce sont sont plus des individus qui portent l’image de notre pays qu’une volonté étatique à contrario des américains qui ont peu à peu remplacés les soviétiques. La croissance économique est également au rendez-vous pour le Vietnam bien qu’il continu d’être un pays rural, ayant des productions traditionnelles ou issu de la colonisation comme le vin de Da Lat (certains sont produits à partir de pied de Chambourcin ou de Syrah). De plus et malgré une pression extrêmement importante du pouvoir, l’Eglise y est très présente et ne se renie pas, ni sur ses convictions, ni sur ses traditions, ce qui pourrait inspirer nos prélats…

République Démocratique Populaire Lao, un nom qui veut tout dire

Le Laos a également suivi l’idéologie soviétique, mais est resté une dictature extrêmement autoritaire, ayant choisi une ouverture internationale, beaucoup moindre. En effet, hormis le développement du tourisme de luxe et du secteur minier, la République Démocratique Populaire Lao reste un pays relativement fermé politiquement. La France et la francophonie y est également présente mais de manière modérée car ce sont ces partenaires locaux et communistes qui entretiennent les rapports les plus importants (Chine et Vietnam). La France n’a qu’un intérêt limité à s’y développer, hormis à provoquer la susceptibilité du voisin vietnamien.

L’Indochine, entre souvenir et renouveau

Le Royaume du Cambodge, un « Royaume de poche »

Cette expression de «Pocket Kingdom » énervait particulièrement l’ancien souverain Sihanouk Norodom car, en tant que Roi, il ne pouvait considérer que son peuple, l’un des plus anciens de la région, constructeur d’Angkor Wat, était petit.

Après avoir été « libéré » des khmers rouges (soutenues et armées par la Chine) par le voisin vietnamien, la présence française était réduite à peau de chagrin, même si la colonisation et la décolonisation avait été douce, puisque le principal regret des locaux est de ne pas leur avoir rendu la Cochinchine qu’ils avaient perdu au XVIIe siècle (soit près de deux siècles avant la colonisation). Malgré tout, nous avons su reprendre certaines positions dans l’éducation particulièrement dans les sciences techniques (notamment par l’IUT de Phnom Penh) et la médecine. De plus, l’Eglise grâce aux Missions Etrangère de Paris s’y réimplante progressivement en s’adaptant à la culture locale, totalement à l’opposé de son voisin vietnamien. Après la mort du vieux roi, le pouvoir royal a pu être fragilisé mais semble malgré tout tenir bon du fait du profond respect de la part des cambodgiens pour leur tradition tout en souhaitant toujours plus d’avantage de modernité pour s’inscrire dans des politiques d’échanges que la France peut favoriser car elle y dispose d’une voix forte.

Article initialement publié dans l'Action Française 2000

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